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les ours des pyrénnées

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Message  adonis-64 Lun 2 Juin - 22:52

Article paru sur La République des Pyrénées le 06.11.2007
Communiqué du FIEP (Fonds d'Intervention Eco Pastoral )
Le FIEP plaide pour une reprise du dialogue autour d'un projet de réintégration de 2 ourses en Béarn. Cet appel est lancé à l'occasion de la mort de l'ourse Cannelle, dernière femelle des Pyrénées, abattue d'un coup de fusil en forêt au-dessus d'Urdos. L'association s'interroge sur les lenteurs de la justice; le dossier de la mort de Cannelle est actuellement examiné par la Cour de Cassation.
"Après Claude, Melba, Papillon Cannelle et Franska, combien d'autres ours (espèce protégée!) devront prendre du plomb dans leurs corps pour que cela change enfin? L'extinction de l'ours est là, sous nos yeux! Qu'a-t-on fait en Béarn depuis 3 ans? Aucun des signataires de la charte de 1994 (communes, chasseurs, éleveurs, Région, Département), qui prévoyait le renforcement si nécessaire, n'a vraiment honoré sa signature, malgré un comptage "patrimonial" des femelles en 2004 et la mort de la seule reproductrice, Cannelle, la même année."
L'association considère que c'est face "aux manquements à la parole donnée" que l'État a essayé de sauvegarder l'ours dans la région en lâchant une ourse dans les Hautes-Pyrénées, pensant qu'elle arriverait jusqu'au noyau occidental existant. Ce lâcher, dan un habitat peu favorable où on ne cohabite plus avec l'ours depuis longtemps, n'a pas eu l'effet escompté". A l'occasion de l'anniversaire de la mort de Cannelle le FIEP lance un appel pour que, dans l'esprit du Grenelle de l'environnement, se mettent autour d'une table tous ceux qui veulent faire concrètement du développement durable (respectueux de l'environnement) et de la conservation de la biodiversité, en évitant l'extinction de l'ours (par un renforcement limité) et du berger.
C'est en Béarn qu'il faut relâcher 2 femelles pour remplacer celles qui y ont été abattues. C'est là que des habitats favorables existent et qu'une culture de vie avec l'ours n'a jamais disparu: la cohabitation ours-berger est une réalité dans les vallées où vivent les ours depuis toujours de façon sédentaire (Aspe-Ossau) . Les dommages aux troupeaux sont en général très limités (une quarantaine de brebis/an). La grande majorité des bergers cohabite avec l'ours sans problèmes majeurs, bénéficiant de mesures de compensation (héliportage, radiotéléphones, muletage etc...) . Certains se sont prononcés en faveur de la cohabitation.
La mise en place dans notre département, au cours des étés 2006 et 2007, grâce au plan de restauration de l'ours, d'aides en faveur du gardiennage, de bergers salariés, de chiens et de moyens de protection (35 bénéficiaires) démontre que sur le terrain on arrive à du concret et qu'ours et bergers peuvent cohabiter, quoi qu'en disent certains leaders dont le seul projet est de rassembler les gens "contre" quelque chose.
Le FIEP considère que le Département, et la Région devraient se mobiliser pour démontrer que l'on est capable localement, de relever les défis d'un développement respectueux de l'environnement; qui permette aux hommes et aux espèces sauvages de vivre dans une nature qui est notre "or vert" et notre patrimoine à léguer aux générations futures"
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Article paru sur La République des Pyrénées le 2 avril 2008

Protection de l'ours: un jugement singulier -

Réuni en séance plénière, ce qui n'était pas arrivé depuis 3 ans ½, le tribunal administratif a rendu un jugement particulièrement important, selon son président, Jean-Yves Madec, le 27 mars dernier. Il a annulé ce jour-là3 arrêtés préfectoraux prévoyant des mesures spécifiques pour la protection de l'ours, lors des périodes de chasse des hivers, depuis 2005.
Le tribunal a donné raison à cette occasion à la SEPANSO-Béarn qui relevait l'insuffisance des mesures de protection de l'ours. Le tribunal a argumenté l'annulation des arrêtés par la méconnaissance de la directive européenne "Habitat" et de l'article du code de l'environnement qui en donnait la traduction nationale.
Soulignant que, seul un très petit nombre d'ours subsiste sur le territoire local et que les battues collectives constituent un mode de chasse perturbant pour l'ours, le juge administratif a considéré que le dispositif préfectoral ne constituait qu'un simple système de déclaration préalable et ne contenait pas de dispositions contraignantes telles que préconisées par la directive européenne et le code de l'environnement.
"le préfet devra prendre à l'avenir des arrêtés plus contraignants", en conclut le président. Celui-ci invite les passionnés à se reporter à l'intégralité du jugement disponible sur le site du tribunal administratif : www.ta-pau.juradm.fr

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Articles parus sur La République des Pyrénées le 5 avril 2008 dans la rubrique : "sous la plume de ..." Réactions provoquées par la quinzième chute d'un poids lourd dans le gave d'Aspe et certains commentaires d'élus locaux qui ont suivi

Christian Bacqué, membre du FIEP (fonds d'intervention éco-pastoral) en pense ceci: A l'échelle mondiale toutes les grandes autorités scientifiques et politiques s'accordent à dire que notre planète est en danger et dénoncent une altération des milieux naturels ainsi qu'une perte de la biodiversité dont l'homme est largement responsable. A notre échelle régionale, sans doute a-t-on un point de vue tout à fait différent de l'urgence car ici on continue à tirer sur l'ours et le gypaète comme si de rien n'était. La non assistance à espèce en voie de disparition est chez nous le reflet d'un tel état d'esprit qu'on peut légitimement se demander jusqu'à quand resteront vertes nos vallées!... On peut se demander ce qu'il adviendra de nos montagnes si des routes toboggans continuent à déverser leurs camions dans les gaves et si des usines classées Seveso continuent à prospérer et à propager, comme on nous le promet, leurs rejets de particules nuisibles dans la brume des vallées. ... Nous arrivons au printemps 2008 et malgré la parole donnée, l'ourse Cannelle n'a toujours pas été remplacée. Malgré l'apport de sang slovène, il y a aujourd'hui en Béarn, bien moins d'ours qu'au jour de la création de l'IPHB (sic!) Institution patrimoniale qui, en échange de subventions conséquentes au pastoralisme, avait pourtant en charge la bonne gestion et la responsabilité de l'avenir du plantigrade...
Il faut revenir au plus vite sur ces manquements car il n'y aura pas de compromis, pas de cohabitation possible sans générosité et, sans générosité il n'y aura pas la sagesse voulue pour assurer la stabilité durable de ces fragiles équilibres dont l'avenir de l'homme dépend . J'espère que les hautes instances politiques de la vallée d'aspe et du département prendront enfin conscience de l'urgente nécessité de réintroduire deux femelles afin de donner un avenir positif à des ours mâles béarnais tenus, volontairement et de façon indécente, depuis trop longtemps en état de stérilité et de disparition inéluctable.
Pour retrouver ses lettres de noblesse et redonner de la crédibilité à un environnement qui se veut exceptionnel, la vallée d'Aspe a plus que jamais besoin de la caution Ours. Face aux prédations, aux pollutions et autres nuisances, l'ours et le gypaète sont les derniers remparts visibles, les derniers témoins vivants, les derniers symboles de la nature vraie et sauvage de nos Pyrénées.
A notre échelle,c'est d'abord cela que nous devons sauver!

Bernard Laclau-Lacrouts, président des verts du Béarn en pense cela: Ce n'est pas une fatalité. C'était prévisible, inéluctable. Le quinzième camion international accidenté depuis l'ouverture du tunnel et qui s'est abîmé dans le gave est la conséquence du passage de l'axe autoroutier E7 à travers la vallée d'aspe. Vouloir arranger quelque virages pour empêcher de nouveaux accidents, comme le suggèrent ou le réclament à grands cris sous-préfet et élus, relève de l'inconscience et de l'aveuglement. Plus la route sera aménagée pour le trafic international et plus il y aura d'accidents. La devise des pro-axe E7, pro-système libéral et marchandisation de la planète; c'est, si on peut dire: "ours en cage - camions en liberté". Ils ont choisi leur camp. Ce n'et pas celui des défenseurs de la vie dans la nature et sur la planète. Une catastrophe écologique sans précédent dans la vallée et son piémont a failli se produire. L'union sacrée prônée par Jean Lassalle ne doit pas se faire pour un aménagement de la route, mais pour préserver la nature, sa faune et sa flore magnifiques, à la fois "l'homme et l'ours et non l'homme contre l'ours". Deux mesures sont proposées par le verts du Béarn: l'interdiction immédiate du transport et des matières dangereuses et la tenue, dans les mois qui viennent d'un Grenelle du Béarn, afin de proposer aux pouvoirs législatifs et exécutifs des décisions conformes à l'intérêt général, c'est à dire, en la circonstance, conformes à la nécessité absolue et d'urgence extrême de préserver le milieu naturel, source de vie. Parmi ces mesures, le rétablissement de la ligne ferroviaire Pau-Canfranc dans un esprit de progrès humain est devenu impératif.
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