ECOLO OU MANGEUR DE VIANDE ? IL FAUT CHOISIR
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ECOLO OU MANGEUR DE VIANDE ? IL FAUT CHOISIR
Ecolo ou mangeur de viande? Il faut choisir
Vous vous croyez écologiquement impeccable parce que vous pédalez, achetez bio, et choisissez votre boucher avec soin? Raté ! Vous êtes plus dangereux pour la planète qu’un végétarien qui roule en 4 x4. Telle est la dernière antienne des environnementalistes américains.
Que manger de la viande soit une aberration énergétique n’est pas un scoop: on sait depuis les années 60 qu’il faut 10 kilos de céréales pour produire un kilo de bœuf; qu’on utilise cinq fois plus d’eau pour produire des protéines de bœuf que des protéines de soja; et qu’on a besoin de cinq à dix fois plus de sol pour générer des protéines animales que des végétales.
A cette liste de défauts déjà susceptible de filer la honte à n’importe quel carnivore socialement responsable, on doit désormais ajouter l’impact de l’élevage sur le changement climatique. Attention: pas
seulement à cause des pets et des émissions des déjections des bestiaux (lesquels, on commence à le savoir, sont constitués de méthane et de protoxyde d’azote cinquante fois plus générateurs d’effet de serre que le CO2). La nouveauté, c’est qu’on a enfin mesuré avec précision la quantité de combustibles fossiles utilisée au cours de la chaîne de production alimentaire.
En novembre 2006, un rapport de l’ONU avait sonné l’alarme: l’industrie de la viande génèrerait plus de gaz à effet de serre que tous les modes de transport combinés. l’élevage des animaux destinés aux assiettes compte pour un quart des émissions de gaz à effet de serre de la planète.le docteur John Powles de Cambridge University, nous informe au passage que la consommation moyenne de viande dans les pays développés est de 224 g par jour, contre 31 g en Afrique. Etonnant, non?
Mais la première étude fouillée sur ce thème – et la plus intéressante, en date du 13 avril 2006, venait de l’université de Chicago: Gidon Eshel et Pamela Martin, tous deux professeurs de sciences géophysiques, publiaient leurs travaux dans la revue Earth Interactions. Aliment par aliment, les chercheurs
comparaient la consommation d’énergie des modes de culture, d’élevage, de transformation, de transport et de distribution.
Sur cette base, ils plaçaient en vis à vis cinq régimes alimentaires
type : complètement végétarien, ou principalement composé de viande
rouge, ou de poisson, ou de poulet, ou "américain varié" (soit 72% d’aliments d’origine végétale, fut-ce surtout du ketchup, des patates, de l’huile, du sucre, le reste se partageant entre la viande, les œufs et les produits laitiers). Précision importante : chaque régime comportait 3 774 calories, la ration moyenne aux Etats-Unis.
A l’époque, cette étude avait été abondamment commentée dans les médias.
Elle était pourtant ardue, pleine d’équations mathématiques et de courbes exponentielles. Mais elle contenait plusieurs messages choquants. Notamment celui-ci: en 2002, l’énergie utilisée pour la
production alimentaire américaine a représenté 17% de la quantité totale de carburant consommé dans le pays (tous secteurs confondus). A lui seul, ce poste "alimentaire" est l’équivalent, en gaz à effet de serre, d’un tiers du poste américain "transports individuels". Comme il faut ajouter à ces émissions de CO2 les quantités pharamineuses de déjections gazeuses du bétail, on voit l’importance du problème.
Autre énorme surprise : le régime poisson est à peine moins énergivore que le régime bœuf, ce que Pamela Martin explique ainsi : "Le poisson peut venir du ruisseau près de chez vous, et là tout va bien. Les sardines et les anchois abondent près des côtes et peuvent être récoltés avec une consommation énergétique minimale. Mais les espadons, les thons, les saumons et les morues, qui sont de loin préférés par les consommateurs, requièrent des voyages au long cours".
Résultat : si vous tenez à la viande, mangez-en peu ou plutôt du poulet,
ou devenez végétarien. Et avant de rayer la carrosserie d’un 4x4 pour
crime de lèse planète, faites l’inventaire de votre propre frigo.
Par Hélène Crié-Wiesner (Spécialiste de l'environnement) 17/09/2007
Et vous vous en pensez quoi
Vous vous croyez écologiquement impeccable parce que vous pédalez, achetez bio, et choisissez votre boucher avec soin? Raté ! Vous êtes plus dangereux pour la planète qu’un végétarien qui roule en 4 x4. Telle est la dernière antienne des environnementalistes américains.
Que manger de la viande soit une aberration énergétique n’est pas un scoop: on sait depuis les années 60 qu’il faut 10 kilos de céréales pour produire un kilo de bœuf; qu’on utilise cinq fois plus d’eau pour produire des protéines de bœuf que des protéines de soja; et qu’on a besoin de cinq à dix fois plus de sol pour générer des protéines animales que des végétales.
A cette liste de défauts déjà susceptible de filer la honte à n’importe quel carnivore socialement responsable, on doit désormais ajouter l’impact de l’élevage sur le changement climatique. Attention: pas
seulement à cause des pets et des émissions des déjections des bestiaux (lesquels, on commence à le savoir, sont constitués de méthane et de protoxyde d’azote cinquante fois plus générateurs d’effet de serre que le CO2). La nouveauté, c’est qu’on a enfin mesuré avec précision la quantité de combustibles fossiles utilisée au cours de la chaîne de production alimentaire.
En novembre 2006, un rapport de l’ONU avait sonné l’alarme: l’industrie de la viande génèrerait plus de gaz à effet de serre que tous les modes de transport combinés. l’élevage des animaux destinés aux assiettes compte pour un quart des émissions de gaz à effet de serre de la planète.le docteur John Powles de Cambridge University, nous informe au passage que la consommation moyenne de viande dans les pays développés est de 224 g par jour, contre 31 g en Afrique. Etonnant, non?
Mais la première étude fouillée sur ce thème – et la plus intéressante, en date du 13 avril 2006, venait de l’université de Chicago: Gidon Eshel et Pamela Martin, tous deux professeurs de sciences géophysiques, publiaient leurs travaux dans la revue Earth Interactions. Aliment par aliment, les chercheurs
comparaient la consommation d’énergie des modes de culture, d’élevage, de transformation, de transport et de distribution.
Sur cette base, ils plaçaient en vis à vis cinq régimes alimentaires
type : complètement végétarien, ou principalement composé de viande
rouge, ou de poisson, ou de poulet, ou "américain varié" (soit 72% d’aliments d’origine végétale, fut-ce surtout du ketchup, des patates, de l’huile, du sucre, le reste se partageant entre la viande, les œufs et les produits laitiers). Précision importante : chaque régime comportait 3 774 calories, la ration moyenne aux Etats-Unis.
A l’époque, cette étude avait été abondamment commentée dans les médias.
Elle était pourtant ardue, pleine d’équations mathématiques et de courbes exponentielles. Mais elle contenait plusieurs messages choquants. Notamment celui-ci: en 2002, l’énergie utilisée pour la
production alimentaire américaine a représenté 17% de la quantité totale de carburant consommé dans le pays (tous secteurs confondus). A lui seul, ce poste "alimentaire" est l’équivalent, en gaz à effet de serre, d’un tiers du poste américain "transports individuels". Comme il faut ajouter à ces émissions de CO2 les quantités pharamineuses de déjections gazeuses du bétail, on voit l’importance du problème.
Autre énorme surprise : le régime poisson est à peine moins énergivore que le régime bœuf, ce que Pamela Martin explique ainsi : "Le poisson peut venir du ruisseau près de chez vous, et là tout va bien. Les sardines et les anchois abondent près des côtes et peuvent être récoltés avec une consommation énergétique minimale. Mais les espadons, les thons, les saumons et les morues, qui sont de loin préférés par les consommateurs, requièrent des voyages au long cours".
Résultat : si vous tenez à la viande, mangez-en peu ou plutôt du poulet,
ou devenez végétarien. Et avant de rayer la carrosserie d’un 4x4 pour
crime de lèse planète, faites l’inventaire de votre propre frigo.
Par Hélène Crié-Wiesner (Spécialiste de l'environnement) 17/09/2007
Et vous vous en pensez quoi
Re: ECOLO OU MANGEUR DE VIANDE ? IL FAUT CHOISIR
J'en pense que de conseiller de manger du poulet en France est bien peu ecologique quand on sait les conditions d'elevage de la majorite de ces pauvres betes (parce qu'evidemment on va chercher au moins cher, donc pas bio ou au moins plein air....).
C'est sur que la proteine animale c'est du gaspillage, mais je ne pense pas qu'on ait besoin de devenir totalement vegetarien, mais simplement moderer a 2 ou 3 fois par semaine, en choisissant judicieusement, en abolissant tout elevage industriel......
C'est sur que la proteine animale c'est du gaspillage, mais je ne pense pas qu'on ait besoin de devenir totalement vegetarien, mais simplement moderer a 2 ou 3 fois par semaine, en choisissant judicieusement, en abolissant tout elevage industriel......
bobarmonie- Admin
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