la geurre des poubelles demain peut être chez vous et OUI

shayna a écrit:La guerre des poubelles
Par Antoine MALO, envoyé spécial Naples
Le Journal du Dimanche

A Naples, les poubelles s'amoncellent et la population ne décolère pas. Près de 110 000 tonnes de déchets traînent dans les rues de la ville depuis fin décembre. Une situation d'autant plus intenable que les autorités locales doivent conjuguer avec la Camorra, la mafia napolitaine, qui a la mainmise sur la gestion des ordures. Romano Prodi a annoncé un "plan de sauvetage".


A Naples, les jours passent et les déchets se ressemblent. (Adelaïde Di Nunzio/Grazia Neri pour le JDD)
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Naples, capitale des déchets

"Les vraies ordures ? Ce ne sont pas ces déchets. Ce sont les politiques, ceux qui veulent rouvrir la décharge." Les mains enfoncées dans son blouson noir, Rita a la fatigue hargneuse de ceux qui n'ont pas l'habitude des combats de longue haleine. "Je suis épuisée car je viens ici tous les jours depuis le 27 décembre. Mais je tiendrai bon. Jamais ils ne la rouvriront."
Dans le quartier populaire de Pianura, situé sur les hauteurs de Naples, ils sont une centaine à se relayer jour et nuit devant ce qui est devenu le symbole de la crise des déchets qui frappe la cité italienne. Pendant plusieurs jours, des affrontements violents y ont opposé manifestants et forces de l'ordre. Et aujourd'hui encore, le quartier vit en état de siège. Un poids lourd incendié et quelques blocs de béton barrent ainsi le passage qui conduit à la décharge.

Les mutins de Pianura, qui refusent de voir le site, fermé il y a plus de dix ans, remis en service, ont établi leur quartier général dans une station-service. Ils s'y sont encore réunis hier pour manifester leur colère et tenter d'organiser un mouvement jusqu'ici anarchique. "Cet endroit a reçu les déchets de toute l'Italie pendant des dizaines d'années. On ne sait pas ce qui y a été entreposé. Mais en tout cas, cela a provoqué toutes sortes de maladies, des tumeurs au foie, au poumon. Moi, je connais plein de gens qui en sont morts", tonne une mère de famille. Selon une étude de l'Institut supérieur de la santé italien, la mortalité aux bords des décharges serait supérieure à la normale de 9% pour les hommes et de 12% pour les femmes. "Mais les politiques s'en foutent. Ce qu'ils veulent, c'est nous laisser crever ici", pleure Rita.

Si la colère est toujours aussi vive, un calme précaire semble toutefois revenu dans le quartier. Les rues du village, comme beaucoup d'autres à la périphérie de Naples, ressemblent toujours à une décharge à ciel ouvert. Ainsi, à l'entrée, où stationnent en permanence les véhicules des carabiniers prêts à intervenir, des sacs d'ordures éventrés répandent leur contenu sur la chaussée. Sur des dizaines de mètres, des cartons détrempés et des sacs boursouflés dévorent les murs des habitations ou colonisent les troncs des maigres pins qui bordent la route. Pour pallier cette situation catastrophique, Romano Prodi, le chef du gouvernement italien, a annoncé cette semaine un plan de sauvetage. "Ce ne sont que des mesures d'urgence", juge Michele Buonomo, président de Legambiente Campania, une ONG environnementaliste. "Les politiques connaissent le problème depuis longtemps. L'état d'urgence est décrété depuis 1994. Et ils n'ont rien fait", complète Mario Avoletto, un militant écologiste.

"Vous voulez que l'on se batte contre elle?"

Les politiques. La cible privilégiée des insurgés de Pianura. Pourtant, tous savent qu'ils ne sont pas les seuls responsables de la situation. "Bien sûr que c'est aussi la faute de la Camorra. Mais quoi? Vous voulez que l'on se batte contre elle ?", interroge Rita dans un aveu d'impuissance. L'organisation mafieuse fait toujours trembler les Napolitains. Aujourd'hui, elle est encore au coeur de la crise. "Depuis le début des années 1980, la Camorra a investi le secteur des déchets, analyse Franco Roberti, procureur adjoint au tribunal de Naples et en charge de la lutte anti-Mafia. Elle a notamment offert, à un moindre coût, ses services aux grands industriels du Nord qui devaient recycler leurs déchets." Des tonnes de produits toxiques provenant de toutes les régions d'Italie ont ainsi été déchargées illégalement en Campanie. "Des camions passaient ici le soir. Et on ne sait pas ce qu'ils déversaient", assure un vieil habitant de Pianura. Le village n'est pas un exemple isolé dans la région, des dizaines d'autres auraient aussi été touchés.

Comme ce champ gondolé d'Acerra, un village situé au nord de Naples. Plusieurs tonnes de déchets y ont été entreposées pendant des années. Perdu en pleine campagne, le site est sous séquestre depuis 1994. "La Camorra a déversé ici de l'amiante et d'autres produits toxiques", témoigne un avocat impliqué dans la lutte pour le traitement des déchets. A quelques mètres de là, séparés par un petit chemin boueux, grandissent des choux d'un vert forcément suspect. "Les produits toxiques ont pollué les nappes phréatiques, les sols. Les produits agricoles sont également infectés", affirme Franco Roberti.

Aujourd'hui, la Camorra a aussi infiltré le traitement des ordures domestiques de la région, 50 % du cycle de ce traitement serait sous son contrôle. Une manne qui lui rapporterait un milliard d'euros par an. Difficile, dans ce cas, d'imaginer une solution pour régler la crise récurrente des déchets à Naples. En attendant, les autorités locales parent au plus pressé, elles envisagent de rouvrir une autre décharge située à quelques kilomètres du Vésuve, une zone pourtant protégée. Vendredi soir, Antonio Bassolino, le gouverneur de la Campanie, a aussi déclaré que "la réouverture de Pianura est un choix douloureux mais nécessaire". Une aubaine pour l'opposition de droite qui, hier après-midi, a rassemblé ses troupes dans les rues de Naples pour réclamer sa tête. Chez les insurgés de Pianura, on jure que la décharge ne rouvrira pas. Comme l'assure Rita: "S'ils le font, nous leur déclarerons la guerre."



VOILA LE LIEN DES IMAGES DEMAIN CELA PEUT ETRE CHEZ VOUS IMAGINER LES RATS LES MALADIE ECTTTTTTTTTTTTTTTTT http://www.lejdd.fr/slide/rubrique/46/287/2971.html

BON J ESPERE QUE LE LIEN VA MARCHE SE SONT LES IMAGES DE NAPLE SOUS LES POUBELLES
Si chacun de nous faisaient un petits geste pour changer son comportement journalier, cela deviendrait ensuite une habitude, que nous transmetrions a nos enfants et petits enfants.Et cela deviendrais un monde plus vivable chaque jour juste un petit geste faites en un jeu un defi avec vos enfants quand vous allez dans la nature, qui ramassera le plus d'objet insolite, et croyez moi il y en a , il y a des solution a vous de vouloir le faire, pour que demain votre ville ne ressemble pas a NAPLE bonne journée Shayna